Espace
Par une nuit sans lune, mon âme s’est envolée
Dans les courants d’Aether, elle s’est engouffrée
Emportée dans la danse des pulsations stellaires
Elle filait vers les astres, happée par leur lumière
Entrainée par la course d’un torrent invisible
Elle fut propulsée, comète indestructible
Bien loin de nos rivages, hors de notre univers
Là où les rêves se fondent en une masse éphémère
Dans un domaine où croissent les formes immatérielles
Une matrice du songe donnant corps au réel
Là règnent des horreurs maitresses de l’illusion
Assemblant lentement des entités sans nom
Le voyage continuait à travers ce magma
Pour aucune raison, je ne m’arrêterais là
Traversant d’un mouvement des espaces infinis
Je finis par atteindre une galaxie d’oublis
Ici se désagrègent dans un immense trou noir
Les vies, les souvenirs, les peurs et les espoirs
Les esprits sortent neufs de cet affreux néant
Reprenant leur chemin à un rythme épuisant
Et atteignent enfin le terme de leur périple
Sous les rayons intenses d’une étoile terrible
Devant eux se déploie un lieu d’émerveillement
Et l’étape finale de leur accomplissement
En ce lieu ils fusionnent en une conscience unique
Rejoignant l’unité d’un être fantastique
Ils accèdent en l’instant à la Félicité
Contemplant d’un regard toute l’éternité.