Exilé volontaire
Loin du monde je me suis enfui
Brisé d’avoir trop éprouvé
Le coeur en miettes, l’âme ruinée
Au coeur d’une éternelle nuit
Sur une île à l’écart des terres
J’ai érigé une forteresse
Un havre où ma souffrance cesse
Où s’abrite mon esprit de verre
Je me suis si bien isolé
Que rares sont les visiteurs
Même les plus fortes rumeurs
Se heurtent aux murs que j’ai montés
Dans le silence de mon refuge
J’ai cicatrisé lentement
Mais un mal rode insidieusement
Qui voudrait s’abattre en déluge
Il est né de l’éloignement
De ma désocialisation
Enfermé dans mes illusions
Je l’ai nourri à chaque instant
Ce mal a pour nom solitude
Détresse profonde que crée l’absence
Lourd sentiment d’inexistence
Le vide pour seule certitude
Ma nécessaire protection
A créé une autre douleur
M’emprisonnant dans mon malheur
Quelle ironique situation.