septembre 30

Continent céleste

Par delà les sommets les plus hauts de ce monde,
A tant de milles des rives de l’océan céleste,
Flottent presqu’hors d’atteinte de tout désir funeste
Quelques îlots épars, étoiles vagabondes.

En un Age que le Temps a lui-même oublié
Demeuraient sur ces terres des êtres fabuleux.
Mais l’envie et l’orgueil d’avides présomptueux
Précipita la ruine de leurs grandes cités.

De leur magnificence ne restent que poussière,
Contours vagues de murs sous le lierre écrasés,
Parfois le scintillement d’une gemme passée
Que viennent caresser quelques rais de lumière.

La Nature s’est fait de ces îles conquérante
Enveloppant de ses bras les lieux abandonnés.
Entre lianes et feuilles, sous sa haute canopée
Viennent parfois danser des ombres opalescentes.

Ces vibrants souvenirs chantent un hymne à la Lune,
Volent dans les courant d’un zéphyr passager;
Leurs aériennes passes au charme suranné
Voient renaître la flamme d’une gloire posthume.

En quelques occasions, le Pauvre Baladin
Vois s’ouvrir devant lui la trame versatile
Masquant aux yeux communs et aux esprits dociles
Cet espace perdu à l’écart des chemins.

Dès lors son cœur étrange en devient possédé;
En lui résonne l’écho de songes merveilleux
Ce domaine fut le sien, sous le regard des cieux;
Toutes ses rêveries le voulaient ramener.

Merci à @julie_seve_photographie dont le travail a fait ressurgir cette ombre.


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Ecrit 30 septembre 2021 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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