novembre 2

Oiseau de satin

Il est une mélodie que le vent porte encor,
Un violon aux accents si doux, si langoureux;
Mon esprit s’y éveille, souvenir merveilleux,
Et mon cœur frémit sous ses vibrants accords.

C’est une valse lente, de celles pour nous bercer
Qu’un soir au clair de lune l’orchestre improvisa.
Le hasard facétieux l’un vers l’autre nous poussa
Et sur la première note nos mains se sont frôlées.

Touché électrisant! J’en fus tout retourné
Et de toute la danse ne te quittais des yeux.
Ton si profond regard m’embrasait de mille feux
Alors que j’effleurai tes membres satinés.

La sublime fragrance de ton léger parfum
D’un geste m’envoûta. Ainsi qu’on jette un sort,
La foule nous pressa, nous rapprochant alors
Que ma main se posait sur le creux de tes reins.

J’admirais de ton cou le derme veloutée,
Rêvant d’y déposer un baiser amoureux;
Remonter vers l’oreille au lobe fabuleux
Pour venir y glisser un murmure passionné.

L’espace d’un instant nous étions seuls au monde
Emportés par nos pas aériens, enlacés…
Puis la musique se tût, le charme fur brisé
Belle, tu disparus, prise dans une ronde.

Lorsque revient à moi cette musique éthérée,
Le souffle, l’air me manquent, je crois t’apercevoir…
Nous retrouverons-nous, demoiselle Diamant Noir?
Reprendrons-nous la danse où tout s’est arrêté ?


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Ecrit 2 novembre 2021 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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