Lou
Il faisait beau ce matin là quand sur le toit tu es monté
Le soleil comptait ses rayons, la vie semblait renouvelée
Tu regardais le ciel en face, contemplant son bleu, l’air rêveur
Puis le vide qui lui faisait place. Dans ton œil un éclat rieur
Assis sur cette balustrade, si haut, à presque toucher les cieux
Pensif mais pas l’esprit maussade, embrassant le monde de tes yeux
Alors tu t’es dressé debout sur cette rambarde de pierre
Tu esquissait un pas de danse et tu t’es lancé dans les airs
En riant tu déploie tes ailes, planant, quelques instants, joueur
Tu suis le vent, les hirondelles te dévisagent d’un œil moqueur
Soudain tu referme tes voiles, tu plonges la tête en avant
Tu lances ton rire vers les étoiles, fonce vers le sol, le percutant
Des milliers d’éclats de miroirs volent, poussières de diamant
Toi tu t’écrases, les pulvérise, brise ces images en te tuant
Sur les surfaces réfléchissantes ton sang s’écoule, rouge et liquide
Il dessine des formes étranges, éclaboussant les faces livides
Lou, toi que l’on appelait ange, ton âme à préféré partir
Ne pouvant plus, joli archange, masquer la mort par ton sourire
Va, vole au loin, Lou, fragile être, vers le firmament merveilleux
Et pour toujours, Lou, petit frère, danse doucement dans les cieux.