Oryn
Sous un ciel de pierres aux voutes écrasantes
Ayant vu défiller d’innombrables années
Dans un antique recoin d’univers oublié
Trône un archange d’onyx aux ailes resplendissantes
Sa peau veinée d’argent flamboie sous les étoiles
Et son regard de nacre perce loin le néant
Pour mieux y observer les rouages du temps
Et percevoir la trame de cette immense toile
Lorsque l’ennui le prend, il s’élance vers le vide
Traverse l’immensité et plonge vers un monde
S’absorbant dans l’Aether, les énergies il sonde
Pour se nourrir des songes d’un rêveur livide
Il se fond dans les voiles de son imaginaire
Se glisse dans les replis de cette âme isolée
Donne vie à ses fantômes pour mieux s’en imprégner
Et saisir l’essence d’un esprit solitaire
Lorsque son appétit s’estime rassasié
L’archange reprend son vole, retourne à son perchoir
Pour mieux se délecter de son précieux nectar
Et presser cette essence jusqu’à la consumer
Le cœur à nouveau plein, il se met à créer
Chimères et phantasmes par son jeu prennent corps
Dansent en sarabande entre les astres morts
Et envahissent le vide pour mieux s’en échapper
A travers eux l’archange étend son territoire
Conquérant pas à pas les étendues du rêve
Il vit pour répandre ses ténèbres sans trêve
Et s’emparer des mondes à l’aide des cauchemars.