décembre 10

Condamné

Sous les vieilles craquelures de ma carcasse usée
S’éteignent d’antiques astres perdant leur énergie
Ils éclairaient les mondes de rêves évanouis
Que ma pauvre cervelle a trop vite oublié

Un à un, lentement, tombent ces vieux flambeaux
Soufflés par le néant qui ronge mon intérieur
Il étend son emprise depuis mon propre cœur
Au rythme de ses râles et de ses soubresauts

Le chagrin sur mon corps déploie son froid manteau
Consumant les rares flammes qui encore m’animaient
Une triste nuit d’hiver où toute âme gèlerait
Emplit chaque parcelle de mon être à nouveau

Renonçant à la lutte, j’accueil l’obscurité
Les ténèbres s’emparent de toute trace d’énergie
Je ne peux triompher devant cet ennemie
Cédant au désespoir, ma raison a flanché

Que cette ultime douleur me conduise au tombeau
J’ai perdu tous mes rêves, corrompu tous mes songes
Qu’en cette immense absence mon éternité plonge
Mon temps doit s’achever, brisé par tant de maux

Qu’il ne reste pas trace de ma triste existence
Nul autre ne doit jamais emprunter ce chemin
L’on y trouve que malheur, tourments sans aucune fin
Que mon sinistre sort scelle toute cette souffrance.


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Ecrit 10 décembre 2013 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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