juin 26

Hyperborée

Terre perdue au delà des neiges éternelles
Balayée par les vents, oubliée par le temps
La pierre de tes ruines rongée par l’océan
T’efface de ce monde, continent irréel

Jadis en ta demeure s’épanouissaient des dieux
Dont la gloire s’est depuis diluée dans la nuit
Ceux qui te vénéraient il y a longtemps ont fuit
Vers de nouvelles conquètes, aventuriers des cieux

Au soleil permanent tes murs resplendissaient
Inondant de leurs ors la foule chamarrée
Des héros de tous temps et jeunes divinités
Venus te rendre grâce. Comme ils te chérissaient!

Phare luminescent des continents australs
Distillant ta sagesse aux peuples nouveaux nés
Conteurs et baladins t’ont vite abandonné
Lorsque tourna la roue du Destin boréal

Les éclats de ton feu brillant au firmament
S’éteignirent soudainement par un vil coup du sort
Les louanges à ta grâce cessèrent tout alors
Prestement remplacés par le dénigrement

Tes tours abandonnées cédèrent sous la menace
Ton astre déclinant vit ses fidèles soufflés
Balayés par les vagues d’une sinistre armée
Bientôt ta majesté fût brisée par les glaces

Aujourd’hui de ta flamme presque rien ne demeure
A peine un souvenir dans une chronique usée
Quelques vers perdus d’un poète fané
Et de noirs monolithes enveloppés de terreur.


Copyright © 2014. All rights reserved.

Ecrit 26 juin 2011 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

Laisser un commentaire