novembre 11

Corrosion

Voici la saison lente, les jours léthargiques
Où tout se fige et sombre en une morne atonie;
Les minutes se font siècles, comateuse agonie,
Une lancinante usure, un monde neurasthénique.

Les vagues lourdes, huileuses, assaillent mon être esprit,
Rongent l’exquise flamme, corrodent mes pensées.
Un pesant voile s’étend, m’enveloppe d’obscurité.
Mon cœur, mon âme s’enlisent dans une bourbeuse nuit.

Les étoiles s’éteignent, s’étiolent les sourires
A mesure que s’enfonce cette vrille de ténèbres.
Glacé, mon corps s’effondre dans le pays funèbre
Où le froid et l’absence viennent la vie ternir.

Toute source de joie à mes lèvres est tarie.
Les feux sont étouffés, l’ivresse, amère et vide.
J’erre, presque sans force, fantôme au teint livide,
Tandis que le néant dévore mon énergie.

Où demeure l’étincelle pour ce soleil éteint?
La pétillante oiselle du printemps retrouvé
Existe-t-elle ici ou n’est-elle que rêvée?
Où se cache la lumière lorsque l’ombre m’étreint?


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Ecrit 11 novembre 2022 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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