Les démons de mes nuits
De mes nuits agitées au sommeil incertain
Sous l’égide du néant mes rêves se font poison
Mes songes se fissurent sous la noire émotion
Qui envahit les heures précédant le matin
Prisonnier de la grise lumière de l’aurore
Le regard plongé dans le vide de mon cœur
Enchainé à ce monde où mon âme se meurt
Je dérive sur une mer de pensées que j’abhorre
Je perds peu à peu toute joie, tout entrain
Je m’enferme lentement dans l’absence et l’ennui
Mon corps comme une mue se détache de la vie
En moi la flamme vive se consume et s’éteint
Les sinistres fantômes de mes douleurs passés
En une sombre danse reviennent me hanter
Arrachant à mon être ses ultimes sanglots
Les regrets, le remord me submergent bientôt
Mon esprit se dérobe, brisé par le chagrin
Plongeant dans l’aphasie qui me libère enfin.